Inde, né en 1983
La série photographique de Mohit Bhatia interroge la lecture faite par le mouvement ISKCON (Association Internationale pour la Conscience de Krishna) du Bhagavad-Gita, littéralement « le Chant du Bienheureux », poème en sanskrit considéré comme l’un des principaux textes de sagesse de l’hindouisme. Bhatia photographie des mises en scènes inspirées de l’allégorie de la caverne de Platon. Les protagonistes semblent enfermés et isolés comme les prisonniers du récit classique, symbolisant la condition humaine qui leur empêchait d’accéder à la connaissance intelligible. La métaphore est développée visuellement par des jeux de contraste et effets de clair-obscur des images qui font écho à l’obscurité et aux ombres de la caverne platonicienne. Les textes associés aux images confrontent des extraits originaux de l’écrit sacré avec la réinterprétation faite par A.C. Bhaktivedanta Swami Prabhupada, fondateur de l’ISKON, révélant sa lecture erronée des enseignements hindouistes. L’ensemble de ces études de textes et images métaphoriques révèlent avec sobriété la manipulation du maître religieux et dénonce l’état de méconnaissance de la secte.
Ecoles
NID – National Institute of Design, Gandhinagar, Inde, depuis 2012
Œuvre
Mohit Bhatia, Hare Krsna Hare Rama, de la série Medium IS CON, 2014
Tirage jet d’encre
75 x 50 cm
© Mohit Bhatia