Francis Frith

22.11.2001 – 24.02.2002

Sur les traces de Byron

Francis Frith (1822-1898) a acquis une réputation de photographe paysagiste dont les collectionneurs font aujourd'hui l'éloge.| Membre fondateur en 1853 de la Royal Photographic Society, il voyage entre 1856 et 1859 en Egypte, Syrie, Liban et Palestine, dont il publie des images qui font sa renommée. Il effectue en-suite plusieurs séjours dans une Suisse qui commence à s'industrialiser, mais garde encore sa nature intacte. Frith suit l'itinéraire classique du tourisme en pleine expansion, de Genève à Zermatt, en passant par Lausanne, Chillon, Fribourg, Berne, Lucerne et les Alpes. Il devient dans la seconde moitié du XIXème siècle un des plus importants éditeurs de photographie, aux côtés de Braun en France et Alinari en Italie. Son approche des lieux porte la marque du passage de son compatriote George Gordon Byron (1788-1824), chassé d'Angleterre, venu trouver en 1816 refuge et inspiration au bord du Léman. Frith est imprégné d'une vision romantique de la nature. Il recherche les vues spectaculaires, les monuments célèbres ou les ruines. Il apprécie particulièrement les cascades, les grottes et les glaciers. Le photographe se fait l'interprète d'une conception du sublime où l'être humain est souvent représenté seul face à l'immensité d'une nature hostile, mais fascinante.